Depuis le 10 février 2019, un médecin peut solliciter l’avis d’un confrère sur une situation médicale donnée grâce à la téléexpertise. Ce moyen optimise la rapidité de prise en charge des patients. Actuellement, la téléexpertise reste réservée à certaines catégories de patients, afin de procéder au préalable à l’évaluation de ce dispositif. Néanmoins, l’objectif est d’étendre la téléexpertise à l’ensemble des patients d’ici la fin de l’année 2020.
Présentation de la téléexpertise
La téléexpertise permet aux médecins de solliciter un confrère, pour son expertise et ses compétences dans un domaine spécifique. Cet échange se réalise sur la base d’informations médicales liées à la prise en charge d’un patient, et ce, en l’absence de ce dernier. En revanche, le médecin faisant appel à la téléexpertise doit avant tout demander le consentement préalable du patient. Enfin, à l’issue d’une téléexpertise, le médecin qui a été sollicité rédigera un compte-rendu qui sera archivé dans le dossier médical du patient. Par la suite, ce même médecin transmettra obligatoirement au médecin qui l’a sollicité et au médecin traitant du patient.
Pour quels publics est-elle destinée ?
Aujourd’hui, la téléexpertise est réservée aux patients se retrouvant dans certaines situations spécifiques, et pour lesquels l’accès aux soins doit être facilité. Nous retrouvons ainsi :
- les patients qui sont en affection longue durée (ALD) ;
- les patients touchés par des maladies rares telles que définies par la réglementation ;
- les patients qui vivent dans des zones dites « sous-denses »,
- les patients qui résident en ehpad ou en structures médico-sociales ;
- les personnes détenues.
Quels sont les différents niveaux de télépexertise ?
Deux niveaux ont été répertoriés. Le niveau varie selon la complexité du dossier, et par conséquent selon l’expertise requise du médecin sollicité. Le premier niveau concerne toutes les demandes qui ne nécessitent pas nécessairement d’étudier de manière approfondie la situation médicale du patient. Le second niveau, quant à lui, porte au contraire sur les situations relativement complexes qui demandent alors une analyse approfondie des données.
Que ce soit pour le niveau 1 ou pour le niveau 2, chaque médecin peut faire appel à la téléexpertise, quels que soient sa spécialité, son secteur d’exercice et son lieu de travail (en cabinet ou en établissement de santé).